Des diagnostics économiques aux temporalités complémentaires

L’enquête mensuelle de conjoncture éclaire la situation conjoncturelle du mois précédent et représente la principale source d’information utilisée pour la prévision de court terme du PIB trimestriel. Elle est établie sur la base des réponses de 8 500 dirigeants d’entreprise dans les  secteurs de l’industrie, des services et du bâtiment. Elle permet de disposer d’un bon aperçu de l’évolution de la situation économique de la France et du climat des affaires en partageant, notamment, l’opinion des dirigeants sur l’évolution des commandes et des prix ainsi que sur leurs  difficultés d’approvisionnement et de recrutement.

Enquête mensuelle de Décembre 2023

Enquête mensuelle de Décembre 2023

Ce diagnostic mensuel est largement enrichi chaque trimestre par la publication de projections macroéconomiques relatives à la France sur un horizon de trois à quatre ans. Cette publication comporte une projection des principaux indicateurs macroéconomiques (PIB, consommation, exportations etc.) et de ceux relatifs au marché du travail (emploi et chômage), à l’inflation et aux finances publiques. 

Comment nos prévisions économiques sont-elles établies ?

Comment les prévisions économiques de la Banque de France sont-elles établies ? Cette vidéo détaille notre méthodologie pour obtenir des projections macroéconomiques trimestrielles pour la France sur un horizon de trois à quatre ans.

Comment les prévisions d’inflation de la Banque de France sont-elles réalisées ?

Cette vidéo présente comment la Banque de France réalise ses prévisions d’inflation.

Les effets de la politique monétaire et financière sur l’économie réelle

Cette analyse macroéconomique est complétée par une analyse monétaire et financière. Elle se nourrit d’indicateurs particulièrement utiles pour apprécier l’impact effectif de la politique monétaire sur l’économie réelle : il s’agit notamment des taux d’intérêt pratiqués sur les marchés financiers, des conditions de financement des agents économiques ainsi que des scénarios d’anticipation de l’inflation.

Ces analyses permettent de mettre en exergue les évolutions affectant le système financier, comme  par exemple la montée en puissance de l'intermédiation financière non bancaire, ou d'identifier d’éventuelles entraves à la transmission efficace de la politique monétaire à l’économie réelle, par exemple en raison de la fragmentation ou de tensions sur le marché. De plus, la stabilité financière étant une condition préalable à la stabilité des prix, la Banque de France analyse également l’évolution des risques en la matière et son impact sur l’évolution de l’inflation.        

Des moyens humains et techniques conséquents

Pour élaborer ces différents diagnostics et prévisions à court et moyen terme, la Banque de France s’appuie sur un pool d’experts aux profils variés : statisticiens, économistes, prévisionnistes et chercheurs. Leur complémentarité permet d’élaborer un diagnostic complet et à 360° de la situation macroéconomique, monétaire et financière en France.

L’élaboration de ces différentes analyses repose sur le développement et l’utilisation de modèles permettant de projeter les principales variables macroéconomiques telles que :

  • le PIB : prévisions de court terme avec les tableaux de bord sectoriels et les modèles de prévisions ISMA et PRISME à partir notamment des enquêtes mensuelles de conjoncture ; prévisions de moyen terme et simulation des politiques économiques avec les modèles FR-BDF et EA-BDF) ;
  • l'inflation (modèle MAPI) ;
  • les finances publiques (modèle MAPU), etc.

Des modèles régulièrement actualisés pour prévoir le niveau d’inflation

Afin de veiller à la pertinence de ses prévisions sur l’inflation, la Banque de France se base sur différents modèles de référence qu’elle adapte et actualise en fonction de l’évolution des nombreux facteurs structurels économiques influant sur l’inflation. Ainsi en 2022, le principal modèle de référence, MAPI (Model for Analysis and Projection of Inflation), a été rénové selon trois axes :

  • simplifier son interaction avec le modèle de projection macroéconomique FR-BDF, lui-même modifié en 2019 ;
  • revoir la méthode de prise en compte des évolutions de salaires suite à la crise sanitaire du Covid-19 ;
  • enfin s’adapter aux changements de classification sous-jacente des composantes de l’IPCH (Indice des prix à la consommation harmonisé) utilisées au niveau européen (ECOICOP – Classification européenne des fonctions de consommation des ménages).

La contribution à la production des statistiques de la zone euro et de l’Union européenne

En tant que membre du système européen des banques centrales (SEBC), la Banque de France réalise des collectes statistiques auprès des acteurs financiers résidents en France dont les résultats sont ensuite agrégés par la Banque centrale européenne (BCE) et Eurostat, pour produire des statistiques de la zone euro et de l’Union européenne, ou par des institutions internationales telles que la Banque des règlements internationaux (BRI), le Fonds monétaire international (FMI) ou l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).

Les statistiques collectées dans le cadre des missions de la BCE sont définies par des règlements disponibles sur le site de la Banque de France (espace déclarant) et de la BCE. La Banque de France peut compléter ces collectes par des dispositifs complémentaires nationaux qui correspondent à des spécificités françaises ou dans le cadre de ses missions.

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